Serge Bédrossian
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Serge Bédrossian, un jeune Aznavour ou un nouveau chanteur francophone ? Par: Christine Dirtadian Kouyoumdjian Serge Bédrossian parle en chantant. Il marche, il travaille et il vit en chantant, peut-être même pense-t-il en chantant. Il pleure dans ses chants de nostalgie et de frustration, puis se console dans l'amour et la joie de le trouver dans un tableau d'expression propre à lui. Un souffle frais et chaleureux du soleil méditerranéen, sa voix, un baryton puissant, nous rappelle celle de Enrico Macias à certains égards. Il faut vraiment aimer la musique pour lâcher des affaires plutôt prospère et partir en France, apprendre le chant au conservatoire de Montpellier et le parfaire ensuite à l'Université de Montréal tout en méritant certains prix. Pour la deuxième fois, le chanteur de charme Serge Bédrossian a donné un concert à Montréal, dans la Salle du Studio-théâtre de la Place des Arts, le 6 avril 2004 devant une assistance mixte, arménienne et canadienne. Il a chanté plusieurs chansons de Charles Aznavour, au nombre de douze et autant de ses propres compositions, dont la plupart en français. Bédrossian a bien rendu Aznavour. La prononciation, l'accent franco-arménien, mettons franco-méditerranéen. La vibration de la voix à la fin des phrasées musicales ainsi que son expression corporelle que je dirais même élégante, et notamment le désir de partager son amour pour le chant ont tous contribué à faire de ce spectacle un succès pour lui et un délice pour les spectateurs. La salle est petite et coquette; l'artiste est sans cesse en communication avec son public, il les fait chanter, répondre à ses appels, applaudir et il réussit bien, brillamment. Nous sommes tous habitués à Aznavour, les sujets qu'il traite, l'amour fantaisiste et tourmenté du quotidien, au coin du feu, dans le bistrot, toujours intimiste et souvent non loyal. Bédrossian chante l'amour en large, en pleine nature, ce qui l'inspire. Pour lui, l'amour est fragile, c'est doux. C'est un rêveur. En fait, il rêve de chanter un jour avec sa jolie fillette... dans quelques années. C'était un plaisir d'écouter Karoun Karoun, Mayrig, ainsi qu'un air de sa ville natale Kessab en dialecte authentique. Bédrossian n'a certes pas oublié le génocide arménien du 24 avril 1915 en l'évoquant avec grande émotion dans l'incontournable Ils sont tombés du grand maître Charles. Un mot pour les accompagnateurs. Un pianiste de talent et un percussionniste remarquable. Ce dernier prend un place importante sur la scène, un séduisant artiste entouré de mille objets métalliques multicolores tout autour, sous des lumières clignotantes; cependant, il manie ces instruments colossaux avec une habilité extraordinaire et une grâce quasi magique. Ce n'est pas du bruit qu'il fait, loin de là, mais accentue intelligemment le rythme et relève la passion du chanteur tout en berçant celle de l'auditeur. Son toucher, ses caresses aux granges des carillons sont particulièrement agréables à la vue comme à l'ouïe. Le disque compact de Serge Bédrossian consiste en ses oeuvres seules, au nombre de douze et s'appelle Karoun Karoun, (Le Printemps). Son prochain spectacle aura lieu dans la Salle Studio-théâtre de la Place des Arts, le 4 mai 2004. Christine Dirtadian Kouyoumdjian J'ai vu le jour, au sein d'une famille arménienne, parmi cinq frères et une soeur. À douze ans, j'achète ma première guitare qui ne me quittera plus. À seize ans, j'écris ma première musique. À vingt ans, je remplis un carnet de paroles et musiques. Après un baccalauréat en sciences, je vais en France pour étudier la médecine. Le soir, je rêve à des mots, des mélodies. Je m'inscris alors au Conservatoire de Montpellier pour y suivre des cours de solfège, de chant et de théâtre. J'arrive à Montréal en 1980. Mes études en musique se poursuivent : chant, théâtre, solfège, écriture de textes et de musique. Au Conservatoire Lasalle, à l'Université de Montréal, au Cégep de Rosemont, j'apprends avec Clairette, Robert Léger, Roger Ferber et Catherine Pinard. J'enrichis mon expérience en donnant des spectacles dans des pianos-bars, des mariages, des soirées dansantes communautaires. Je participe à divers événements : 350e Anniversaire de Montréal, la Fête de Dollard, centenaire de ville St-Laurent et quelques comédies musicales. Un de mes derniers spectacles a été un hommage à Charles Aznavour et chanter à la télévision Quatre-Saisons (Cinq minutes de gloire). Mon style musical reflète un éventail d'influences : arméniennes, italiennes, européennes (Aznavour, Adamo, Enrico) et américaines (Elvis, Humperdinck, Sinatra). Je possède un répertoire de 200 chansons originales de mon cru et je chante dans diverses langue (français, anglais, arménien, italien et espagnol). La fascination devant une page blanche me transporte. La chanson est ma passion. Chanter pour moi est comme un envol vers un paysage d'amour auquel je convie les gens, et auquel je vous convie. Cet album est dédié à ma mère en sa mémoire (Hosanna-Bozouklian-Bédrossian). Merci à toi, Nanou, à ma famille et à tous ceux et celles qui m'ont aidé à réaliser ce rêve... |
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