Tahiti Talk
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On parle parfois de crise de la musique polynésienne, d'un marché difficile, etc... Nous avons rencontré un nouveau groupe, qui sort son premier album intitulé De l'autre côté du monde . Un son moderne, inspiré par la musique électronique, les voix et les instruments du Pacifique Sud. Rencontre avec Pat, Davidson, et Thierry respectivement compositeur, chanteur et sound-designer/producteur de TahitiTalk. Tout d'abord, pourquoi TahitiTalk ? Cela veut dire la parole de Tahiti , ou Tahiti parle , une façon pour nous de dire qu'il se passe quelque chose ici, de l'autre côté du monde, titre de notre album. C'est aussi une manière d'apporter notre contribution à la house music, phénomène qui fait le tour du monde. Après Détroit, Chicago, Londres, Ibiza, l'Inde et d'autres endroits qui ont chacun apporté leur style propre, nous voulons montrer modestement qu'on peut aussi être créatif à Tahiti ! Quel est le concept de votre musique et de l'album ? Nous voulions faire de la musique polynésienne, mais moderne. C'est le fruit de la collaboration entre deux sound designers, un compositeur, différents chanteurs et chanteuses qui ont posé leurs voix, avec l'apport de musiciens classiques (piano, saxo) et traditionnels (toere, pahu, vivo) qui ont tous joués en live pour l'album. J'insiste, ce n'est pas du mix, mais de vraies compositions. Vous vous définissez comme musique électronique , c'est de la techno ? Non, plutôt de la house music, c'est à dire que c'est plus calme, et pas du tout répétitif comme les rythmes techno. Nous avons des morceaux qu'on peut qualifier de lounge , qui s'écoutent bien la journée, et des titres plus dance floor , pour s'éclater en soirée. Quelles sont vos influences sur ce disque ? Très variées, avec une dominante très forte, c'est le triangle polynésien, puisque nous avons des voix aussi bien des Marquises que de Nouvelle-Zélande, ou de Tahiti, donc la Polynésie au sens large est notre inspiration majeure. Après, il y a des morceaux plus reggae-dub, jazzy, trip-hop ou même liquid funk, ... selon les inspirations des artistes au moment de la création. Nous pensons qu'il faut s'ouvrir à toutes les cultures extérieures et en faire une synthèse. C'est une fusion de styles en fait ? Complètement, c'est notre vision de la house music version Pacifique sud, une réunion d'influences puisées au sein du triangle polynésien. Les voix, les chants, les instruments traditionnels sont réunis pour explorer de nouveaux horizons musicaux. Le tout saupoudré du mana des Tupuna, à qui, indirectement, nous rendons hommage pour ce qu'ils nous transmettent à travers les âges. C'est un métissage culturel mais aussi temporel ? Exactement, à l'image aussi des membres du groupe, d'origines différentes, mais qui fusionnent pour produire ce son du vingt et unième siècle. Vous avez une jaquette qui se remarque, qui est ce personnage en photo ? C'est un chef maori de Nouvelle-Zélande, la photo date du début du vingtième siècle. Pour la jaquette, c'est vrai que nous voulions être différents aussi sur ce plan-là, comme sur la musique. Nous avons donc choisi de faire un Digipak au lieu d'un boîtier plastique standard. Nous voulons étonner les auditeurs à tous les niveaux ! Vous avez fait en tournée promotionnelle en novembre 2005 à Tahiti, comment cela s'est passé ? Nous avons eu un bon feeling du public. Nous nous sommes produits sur scène en configuration évolutive dirons-nous, car nous avons dû nous adapter aux différents lieux, donc avec le compositeur, le chanteur, parfois le didgeridoo et le saxo, mais toujours avec nos trois danseuses super mignonnes ! (rires). Nous avons aussi des danseurs du feu qui interviennent quand le lieu le permet. Ceci en attendant une scène plus grande, où nous pourrons jouer avec nos batteurs, percus, plus de danseuses aussi pourquoi pas ! Votre album est disponible ? Oui, il est à la vente en Polynésie depuis fin octobre, chez tous les bons disquaires comme on dit ! Nous avons de bons contacts avec la France, où notre album est en écoute chez Virgin, la Fnac et d'autres distributeurs indépendants . Si tout va bien, nous serons dans les bacs français bientôt...inchallah ! Et puis nous venons de finir le clip, sur le titre Haka, il est diffusé depuis peu. Et comme il faut toujours aller de l'avant, nous travaillons sur un deuxième album. Nous somme aussi disponibles en téléchargement sur le réseau WebMusic-MusiqueWeb! Merci, et bon vent à TahitiTalk ! Quand la musique parle au coeur, le registre dans lequelle elle s'exprime peut prendre de multiples formes. Tahiti Talk, le nouveau groupe de musique électronique originaire de Tahiti vient d'achever sa tournée promotionnelle, accompagnant la sortie de son premier album De l'autre côté du monde . Rencontre avec Thierry Chaussinaud, producteur exécutif du House Sound of Tahiti. Tahiti Talk est né avant tout, comme de nombreux grands et beaux projets, de rencontres. Celle de Patrick, musicien-compositeur et sound designer et de Davidson Bennett, chanteur, avec Thierry Chaussinaud et Benoît Bertrand, producteurs, passionnés de musique et de sound design. De ces rencontres, est née une aventure musicale riche de multiples sources et influences : rock, reggae, techno, lounge, électro, musique polynésienne... Le style de l'album est qualifié de house , plus calme et moins répétitif que les sons techno. La dominante est celle du triangle polynésien, avec des voix des Marquises, de Nouvelle-Zélande, de Tahiti, des Australes... Une nouvelle voie : la voix de Tahiti Il y a une véritable crise de la musique polynésienne , explique Thierry. Le concept était donc de créer une musique polynésienne, moderne et innovante. Un son nouveau, une nouvelle voie, la voix de Tahiti. Les textes sont en tahitien, en français et en anglais, permettant ainsi à Tahiti Talk de s'exporter. Certains pensent que pour sauvegarder sa culture, il faut la garder pour soi...Il y a un proverbe africain qui dit : ce que tu donnes aux autres est à toi pour toujours, ce que tu gardes pour toi est perdu à jamais. . C'est bien la démarche de Tahiti Talk : l'ouverture sur l'extérieur : le Pacifique, l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie... . Il y a besoin de nouveauté dans les sons du Pacifique . La house muisic fait le tour de la planète, se nourrissant de multiples influences. Chaque morceau raconte une légende ou une partie de l'histoire de Tahiti. Une année de recherches et de travail a été nécessaire à l'élaboration de l'album. Plus que de la musique, l'album est empreint de la dimension spirituelle qui habite le Pacifique, le mana . En effet, la jaquette de l'album, la photo d'un ancien maori arborant des scarifications, donne le ton : Tahiti Talk rend hommage aux tupuna (anciens) et ce à qu'ils nous transmettent à travers les âges. De nouveaux horizons musicaux Cette musique électronique n'est pas un bidouillage à l'ordinateur , un mix . Chaque son est travaillé, écrit, joué en studio (saxo, cuivres, didgeridoo, toere, vivo...), puis séquencié. C'est pour cela que cette musique électronique peut également être jouée en live. A l'image de ses inspirations multiples, la tournée promotionnelle 2005 s'est effectuée dans des endroits aux clientèles très différentes : le Dao, les Trois Brasseurs, le Sheraton, Paradise, Casa Latina, en partenariat avec J&B et Tabu. 2006 s'annonce pleine de projets. Musicalement, le groupe s'étoffera d'un batteur. Commercialement, des contacts avec des labels français et étrangers sont en cours. Nul doute que l'on retrouvera Tahiti Talk en 2006 de l'autre côté du monde ... |
Coming soon...
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